MONTONS SUR LA MONTAGNE DE LA TRANSFIGURATION …
Après le désert où nous avons commencé la semaine dernière notre chemin de Carême, nous montons aujourd’hui sur la montagne, « avec Jésus pour prier », rapporte St Luc.
Le Carême a toujours deux faces : une face sombre que nous avons expérimentée dimanche dernier, dans le désert aride et immense, quand nous avons vécu les trois tentations avec Jésus. Et aujourd’hui, nous expérimentons la face lumineuse du Carême : sur la montagne, avec Jésus qui, devant nous, sera transfiguré. Nous assisterons en direct à la révélation par le Père lui-même de l’identité de Jésus : « Celui-ci est mon Fils ! » Pierre est, à nouveau, présent comme dans tous les moments-clés de la route de Jésus ; mais Pierre est toujours un peu en marge, un peu décalé, dans l’incompréhension de ce qui se joue d’essentiel et de vital, et qui le dépasse infiniment ! Il nous représente bien, Pierre, avec nos lourdeurs, nos incompréhensions, voire nos contestations…
Pierre, comme Jacques et Jean, est ébloui par ce qui se passe devant ses yeux : Jésus est transfiguré, Il devient Autre, enveloppé de lumière, de blancheur, de soleil. Il laisse passer la Lumière, Il donne à voir Dieu lui-même, à travers Lui. Mais Pierre ne comprend rien : il met sur le même plan Jésus, Elie et Moïse, les deux figures qui représentent tout l’Ancien Testament. Pierre propose même de faire trois tentes pour les trois : Jésus, Elie et Moïse. Mais Pierre se trompe lourdement ! Il y a ici bien plus que Moïse et Elie et c’est le Père lui-même qui va le lui signifier : « Une voix se fit entendre : Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi. Ecoutez-le ! » Les trois disciples Pierre, Jacques et Jean sont terrifiés car, de saisir la présence divine, toute proche, ici et maintenant, a quelque chose d’effrayant ! Dieu, Tu étais ici et je ne le savais pas…
Le ciel s’est ouvert pour eux, il s’ouvre pour nous aussi en ce 2ème dimanche de Carême afin de nous encourager à poursuivre la route du Carême, avec, déjà dans notre cœur, la lumière de Dieu, la lumière de la Résurrection qui s’approche de nous, furtivement. Saurons-nous ouvrir notre cœur pour nous laisser illuminer de l’intérieur, devenir lumière dans la Lumière, pour marcher vers Pâques, dans l’espérance et la foi ?
Geneviève